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bes entre mes genoux, et en lui empoignant un aileron, c’était celui du poignard, c’était le bon… — « Eh… Rodolphe ? » — me crie M. Murph, tout en m’aidant.

— Brave, excellent homme ! — murmura Rodolphe avec douleur.

« — Je n’en sais rien — que je réponds. — Ce gueux-là l’a peut-être tué. » Et je redouble sur le Maître d’école, qui tâchait de me larder avec son poignard ; mais j’étais couché la poitrine sur son bras, il n’avait que le poignet de libre. — « Vous êtes donc tout seul ? — » que je dis à M. Murph, en continuant de nous débattre avec le Maître d’école. — « Il y a du monde près d’ici, mais on ne m’entendrait pas crier. — Est-ce loin ? — Il y en a pour dix minutes. — Crions au secours, s’il y a des passants ils viendront nous aider. — Non ; puisque nous le tenons, il faut le garder ici… Mais je me sens faible… je suis blessé, » me dit M. Murph. — « Tonnerre, alors !! courez chercher du secours, si vous en avez le temps. Je tâcherai de le retenir ; ôtez-lui son couteau, aidez-moi seulement à me mettre sur lui ; quoiqu’il soit deux fois fort comme moi, je