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— Silence !

— Oui, monsieur le médecin.

— Asseyez-vous.

— Mais, monsieur le…

— Asseyez-vous donc ; vous m’inquiétez en rôdant toujours autour de moi, cela me distrait. — Voyons, asseyez-vous !

— Monsieur le médecin, je suis aussi malpropre qu’une bûche de bois flottée qu’on va débarder de son train, je salirais les meubles.

— Alors asseyez-vous par terre.

— Je salirais le tapis.

— Faites comme vous voudrez ; mais, au nom du ciel, restez en repos — dit le docteur avec impatience ; — et, se plongeant dans un fauteuil, il appuya son front sur ses mains.

Après un moment de cogitation profonde, le Chourineur, moins par besoin de se reposer que pour obéir au médecin, prit une chaise avec les plus grandes précautions, et la renversa, d’un air parfaitement satisfait, le dossier sur le tapis, dans l’honnête intention de s’asseoir proprement et modestement sur les bâtons antérieurs, afin de ne