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tillard blotti dans un trou et aux aguets… Il faisait encore jour. J’ai carillonné à une petite porte bâtarde, gonds en dehors, deux pouces de jour sous le seuil, enfin rien du tout… Je sonne, le gardien m’ouvre : c’est un grand, gros homme, dans les cinquante ans, l’air endormi et bon enfant, favoris roux, en croissant, tête chauve… Avant de sonner j’avais mis mon bonnet dans ma poche, pour avoir l’air d’être une voisine. Dès que j’aperçois le gardien, je me mets à pleurnicher de toutes mes forces, en criant que j’ai perdu ma perruche, Cocotte, une petite bête que j’adore… je dis que je demeure avenue de Marbœuf, et que de jardin en jardin je poursuis Cocotte. Enfin je supplie le monsieur de me laisser chercher ma bête.

— Hem ! — dit le Maître d’école d’un air d’orgueilleuse satisfaction en montrant Finette — quelle femme !

— C’est très-adroit — dit Rodolphe… — mais ensuite ?…

— Le gardien me permet de chercher ma bête, et me voilà trottant dans le jardin en appelant Cocotte ! Cocotte ! en regardant en l’air