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me donnerez souvent des nouvelles de Marie… Dans quelque temps, lorsqu’elle sera bien reposée, bien calmée, nous songerons à son avenir… Peut-être vaudrait-il mieux pour elle de rester toujours auprès de vous… si son caractère et sa conduite vous conviennent.

— Ce serait mon désir, monsieur Rodolphe… Elle me tiendrait lieu de l’enfant que je regrette tous les jours.

— Enfin, espérons pour vous, espérons pour elle.

Au moment où Rodolphe et madame Georges approchaient de la ferme, Murph et Marie arrivaient de leur côté.

Marie était animée par la promenade. Rodolphe fit remarquer à madame Georges la coloration des pommettes de la jeune fille, couleurs vives, circonscrites, qui contrastaient beaucoup avec la blancheur délicate de son teint.

Le digne gentilhomme abandonna le bras de la Goualeuse et vint dire à l’oreille de Rodolphe, d’un air presque confus :

— Cette petite fille m’a ensorcelé ; je ne