Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/213

Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’émotion — je ne retournerai plus à Paris ?… je pourrai rester ici ? madame… me le permettra ?… ce serait possible !… ce château en Espagne de tantôt ?…

— C’était cette ferme… le voilà réalisé…

— Non, non, ce serait trop beau… trop heureux…

— On n’a jamais trop de bonheur, Fleur-de-Marie…

— Ah ! par pitié, monsieur Rodolphe… ne me trompez pas, cela me ferait bien mal.

— Ma chère enfant, croyez-moi — dit Rodolphe d’une voix toujours affectueuse, mais avec un accent de dignité que Fleur-de-Marie ne lui connaissait pas encore ; — oui… vous pouvez, si cela vous convient, mener dès aujourd’hui, auprès de madame Georges, cette vie paisible dont tout à l’heure le tableau vous enchantait… Quoique madame Georges ne soit pas votre tante, elle aura pour vous, lorsqu’elle vous connaîtra, le plus tendre intérêt ; vous passerez même pour sa nièce aux yeux des gens de la ferme, ce petit mensonge rendra votre position plus convenable… Encore une fois… si cela vous