loureuse, que Rodolphe se reprochait presque d’avoir causée.
Au bout de quelques minutes la voiture passa devant la grande porte de la cour de la ferme, continua son chemin le long d’une épaisse charmille, et s’arrêta en face d’un petit porche de bois rustique à demi caché sous un vigoureux cep de vigne aux feuilles empourprées par l’automne.
— Nous voici arrivés, Fleur-de-Marie — dit Rodolphe — êtes-vous contente ?
— Oui, monsieur Rodolphe… pourtant il me semble à présent que je vais avoir honte devant la fermière ; je n’oserai jamais la regarder…
— Pourquoi cela, mon enfant ?
— Vous avez raison, monsieur Rodolphe… elle ne me connaît pas.
Et la Goualeuse étouffa un soupir.
On avait sans doute guetté l’arrivée du fiacre de Rodolphe.
Le cocher ouvrait la portière, lorsqu’une femme de cinquante ans environ, vêtue comme le sont les riches fermières des environs de Paris, ayant une physionomie à la