— Beaucoup de fleurs sur votre fenêtre…
— Oh ! bien sûr… Habiter la campagne si ça se pouvait, et voilà tout…
— Une petite chambre, de l’ouvrage, c’est le nécessaire ; mais quand on n’a qu’à désirer, on peut bien se permettre le superflu… Est-ce que vous ne voudriez pas avoir des voitures, des diamants, de belles toilettes ?
— Je n’en voudrais pas tant… Ma liberté, vivre à la campagne, et être sûre de ne pas mourir à l’hôpital… Oh ! cela surtout… ne pas mourir là !… Tenez, monsieur Rodolphe, souvent cette pensée me vient… Elle est affreuse !
— Hélas ! nous autres pauvres gens…
— Ce n’est pas pour la misère… que je dis cela… Mais après… quand on est morte…
— Eh bien ?
— Vous ne savez donc pas ce que l’on fait de vous après, monsieur Rodolphe ?
— Non…
— Il y a une jeune fille que j’avais connue en prison… Elle est morte à l’hôpital… On a abandonné son corps aux chirurgiens… — murmura la malheureuse en frissonnant.
— Ah ! c’est horrible !! Comment, malheu-