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gentille, vous me la chanterez une fois arrivés à la ferme.

— Quel bonheur ! Nous allons à une ferme, monsieur Rodolphe ?

— Oui, à une ferme tenue par ma nourrice, bonne et digne femme qui m’a élevé.

— Et nous pourrons avoir du lait ? — s’écria la Goualeuse en frappant dans ses mains.

— Fi donc ! du lait… de l’excellente crème, s’il vous plaît, et du beurre que la fermière fera devant nous, et des œufs tout frais.

— Que nous irons dénicher nous-mêmes ?

— Certainement…

— Et nous irons voir les vaches dans l’étable ?

— Je crois bien.

— Et nous irons aussi dans la laiterie ?

— Aussi dans la laiterie.

— Et au pigeonnier ?

— Et au pigeonnier.

— Ah ! tenez, monsieur Rodolphe, c’est à n’y pas croire… Comme je vais m’amuser ! Quelle bonne journée !… quelle bonne journée ! — s’écria la jeune fille toute joyeuse.

Puis, par un brusque revirement de pen-