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voir ; j’entaille un arbre pour m’y reconnaître le lendemain.

— Très-bien, mon garçon.

— Ce matin j’y suis retourné. À dix pas de mon arbre… j’ai vu une ruelle fermée par une barrière… dans la boue de la ruelle des petits pas et des grands pas… au bout de la ruelle une maison… le nid du grand et de la petite doit être là.

— Merci, mon brave ; tu me rends, sans t’en douter, un grand service.

— Pardon ! excuse ! maître Rodolphe, je m’en doutais… c’est pour cela que je l’ai fait.

— Je le sais, mon garçon, et je voudrais pouvoir récompenser ton service autrement que par un remercîment… malheureusement je ne suis qu’un pauvre diable d’ouvrier… quoiqu’on donne, comme tu dis, 2 000 francs pour me faire quelque chose… Je vais t’expliquer cela…

— Bon, si ça vous amuse, sinon ça m’est égal… on vous monte un coup, je m’y oppose… le reste ne me regarde pas.

— Je devine ce qu’ils veulent… écoute-moi bien, j’ai un secret pour tailler l’ivoire des