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phe, je sais bien que cela ne peut pas être…

— Il y a une chose qui m’étonne en vous, Fleur-de-Marie.

— Quoi donc, monsieur Rodolphe ?

— Vous semblez oublier ce que la Chouette vous a dit hier de vos parents… qu’elle connaissait votre mère…

— Oh ! je n’ai pas oublié cela… j’y ai pensé cette nuit… et j’ai bien pleuré… mais je suis sûre que cela n’est pas vrai… la borgnesse aura inventé cette histoire pour me faire de la peine…

— Il se peut que la Chouette soit mieux instruite que vous ne le croyez ; si cela était, ne seriez-vous pas heureuse de retrouver votre mère ?

— Hélas ! monsieur Rodolphe ! si ma mère ne m’a jamais aimée… à quoi bon la retrouver ?… Elle ne voudra pas seulement me voir… Si elle m’a aimée… quelle honte je lui ferais !… Elle en mourrait peut-être…

— Si votre mère vous a aimée, Fleur-de-Marie, elle vous plaindra, elle vous pardonnera, elle vous aimera encore… Si elle vous a délaissée… en voyant à quel sort affreux son