meure pas dans ce quartier, et puis d’ailleurs nous allons trouver un fiacre sur le quai aux Fleurs.
— Comme vous voudrez, monsieur Rodolphe ; je vous disais cela pour ne pas vous faire arriver de peine…
— Je le crois et je vous en remercie. Mais, franchement, vous est-il égal d’aller à la campagne dans un endroit ou dans un autre ?
— Ça m’est égal, monsieur Rodolphe, pourvu que ce soit à la campagne… Il fait si beau… le grand air est si bon à respirer ! Savez-vous que voilà cinq mois que je n’ai pas été plus loin que le marché aux Fleurs ? Et encore, si l’ogresse me permettait de sortir de la Cité, c’est qu’elle avait confiance en moi.
— Et quand vous veniez à ce marché, c’était pour acheter des fleurs ?
— Oh ! non ; je n’avais pas d’argent ; je venais seulement les voir, respirer leur bonne odeur… Pendant la demi-heure que l’ogresse me laissait passer sur le quai les jours de marché, j’étais si contente que j’oubliais tout.
— Et en rentrant chez l’ogresse… dans ces vilaines rues ?…