après l’autre d’un air de doute et de défiance.
— Ah çà, crois-tu que je te donne de la fausse monnaie ? Envoie changer cet or, et finissons… Combien vaut la défroque que tu loues à cette malheureuse ?
L’ogresse, partagée entre le désir de faire une bonne affaire, l’étonnement de voir un ouvrier posséder autant d’argent, la crainte d’être dupée, et l’espoir de gagner davantage encore, l’ogresse garda un moment le silence, puis elle reprit :
— Ses hardes valent au moins… cent francs.
— De pareilles guenilles ! allons donc !! Tu garderas la monnaie d’hier et je te donnerai encore un louis, rien de plus. Se laisser rançonner par toi… c’est voler les pauvres qui ont droit à des aumônes.
— Eh bien ! mon garçon, je garde mes hardes : la Goualeuse ne sortira pas d’ici ; je suis libre de vendre mes effets ce que je veux.
— Que Lucifer te brûle un jour selon tes mérites ! Voilà ton argent, va me chercher la Goualeuse.
L’ogresse empocha l’or, pensant que l’ou-