lignes, — cheveux presque gris malgré sa jeunesse, — sourcils bruns, barbe brune, — front large, découvert et un peu chauve, — yeux gris et ronds, — nez aquilin, — bouche ordinaire, — menton carré — visage long, — pommettes très-saillantes, — teint coloré.
« Signes particuliers :
« Cet évadé a sur le sein gauche un tatouage bleu et rouge, représentant deux cœurs percés d’une flèche, et surmontés d’une tête de mort : au-dessous des deux cœurs, deux poignards en croix, noués par un ruban noir sur lequel on lit ces mots en lettres rouges :
— Basquine ? C’est un drôle de nom, — dit le piqueur.
— Nom bien digne d’être écrit sur la poitrine d’un malfaiteur appelé Bamboche, — dit le gendarme. — Basquine ! Ce nom ?
— Et puis, dites donc, — reprit le veneur — S’il a juré amour pour la vie à mademoiselle Basquine en 1826, M. Bamboche a été amoureux de bonne heure, car s’il a maintenant environ trente ans, il aurait juré cet amour pour la vie à l’âge de dix ou douze ans.
— Le scélérat est précoce en amour, de même que les précoces en amour sont scélérats, — dit sentencieusement M. Beaucadet, — et il continua l’énumération des marques particulières, mentionnées dans le signalement du fugitif :
« Sur le sein droit, autre tatouage également rouge et noir, représentant deux mains étroitement jointes, et au-dessous ces mots :
— Diable, M. Bamboche a été encore plus précoce en amitié qu’en amour, — dit Latrace.
— Ce Martin doit être un bandit de sa trempe, qui aura été en nourrice avec lui chez quelque vieux brigand… Il les aura élevés au biberon… pour le crime ! et les gredins ont bien profité ! — reprit le sous-officier, et il continua la lecture du signalement :
« Au-dessous de ces mots se voit un tracé singulier qu’on ne saurait Mieux comparer qu’à une taille de boulanger ; sur ce tracé, formant