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CHAPITRE XI.

Projets d’avenir. — Espérances trompées. — L’oasis. — Martin, Basquine et Bamboche prennent possession de leur île.

Laissant derrière nous la voiture embrasée, nous avions galopé presque toute la nuit.

Peu de temps avant le jour, Lucifer, à bout de ses forces, complétement fourbu, s’était abattu ; impossible à nous de l’obliger à se relever ; nous attendîmes le jour au milieu des bois où nous nous trouvions depuis quelques heures, nous étions d’une joie folle ; l’impression de frayeur mêlée de pitié que la terrible vengeance de Bamboche nous avait inspirée, à Basquine et à moi, s’effaça bientôt devant le souvenir des mauvais traitements, des cruautés dont nous avions été victimes, et ces terribles représailles, dont nous n’étions pas d’ailleurs complices, nous semblèrent méritées.