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celle, désespérée du parlement du roi, pleura beaucoup, et voulant, dans sa première affliction, renoncer à le servir, elle quitta son armure et la déposa en ex-voto devant la statue de Notre-Dame, dans la basilique de Saint-Denis… »

l’évêque cauchon, se frottant les mains, puis écrivant. — Excellent ! excellentissime !… idolâtrie !… sacrilége !… Dans son orgueil infernal, elle offre son armure à l’adoration des simples !

le chanoine loyseleur. — « Dans son désespoir, la Pucelle voulait s’en retourner en son pays de Lorraine, auprès de sa famille, et renoncer pour toujours à la guerre ; mais le roi lui ordonna de le suivre à Gien, où il aurait, disait-il, besoin d’elle. L’on arriva dans cette ville le 29 septembre. La Pucelle proposa au duc d’Alençon de l’aider à reconquérir sa duché de Normandie sur les Anglais ; le duc fit part de ce projet au roi, il s’y refusa, voulant garder la Pucelle près de lui en Touraine, pour défendre cette province dans le cas d’un retour agressif des Anglais. La Pucelle prit plusieurs places fortes aux environs de Charité-sur-Loire, et vint mettre le siège devant cette ville ; mais le conseil royal n’envoyant à la Pucelle ni vivres ni argent pour ses soldats, elle fut forcée, à son grand regret, de renoncer à cette attaque, et se rendit le 7 mars 1430 au château de Sully, chez le sire de La Trémouille, où se trouvait le roi. La Pucelle se courrouça fort et hautement en la présence du prince contre les conseillers royaux et les chefs de guerre, leur reprochant avec amertume de mettre traîtreusement obstacle au complet recouvrement du royaume. Reconnaissant dès lors qu’elle était désormais inutile au service du roi, mais espérant encore servir la France, elle quitta pour toujours Charles VII, et, sans prendre congé de lui, s’éloigna sous prétexte d’aller exercer militairement au dehors du château une compagnie d’hommes résolus attachés à sa fortune. Elle se rendit avec eux à Crespy, en Valois ; de là, elle fut bientôt mandée par le sire de Flavy au secours de Compiègne, alors assiégée par le duc de Bourgogne et le comte d’Arundel. La