Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 7.djvu/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA COQUILLE DU PÈLERIN


ou


FERGAN-LE-CARRIER.




TROISIÈME PARTIE


1112-1147.


LA COMMUNE DE LAON


CHAPITRE III.


Une Commune au douzième siècle. — La charte, le sceau, la bannière et le beffroi. — Fergan et Jehanne. — Colombaïk et Martine. — Ancel-Quatre-Mains-le-Talmelier et Simonne-la-Talmelière. — Le beffroi et le bourdon. — La cathédrale et l’hôtel communal. — Les Épiscopaux et les Communiers. — La dame de Haut-Pourcin. — La milice bourgeoise. — Fête pour l’inauguration de l’hôtel communal. — Le palais épiscopal. — Intérieur d’une seigneurie ecclésiastique au douzième siècle. — Gaudry, évêque et seigneur de Laon. — L’archidiacre Anselme. — Jean-le-Noir. — Thiégaud-le Compère-Ysengrin et sa fille. — Exploits de Jean-le-Noir. — L’échevin chez l’évêque. — Arrivée de Louis-le-Gros, roi des Français, dans la cité de Laon. — Aux armes, communiers ! — Subtilité du petit Robin-Brise-Miche, apprenti forgeron. — Vengeance de Bernard des-Bruyères. — Les suppliciés et les bannis. — Renaissance de la commune de Laon.




Laon eut pendant des siècles pour seigneur temporel l’évêque de ce diocèse, et compta toujours parmi les cités les plus considérables de la Picardie ; depuis la conquête franque jusqu’en ces temps-ci (1112), cette ville fit partie du domaine particulier des rois francs. Clovis se rendit maître de Laon par la trahison de ce saint Remi, qui, à Reims, baptisa ce bandit couronné ; sa femme, la reine Clotilde,