Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 6.djvu/313

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en favorisant ses débauches, engagèrent Thierry à demander en mariage Ermemberge, fille de Wilterik, roi d’Espagne (Frédég. Chr., ch. XXX, p. 424.)

(I) Brunehaut engagea son petit-fils à ne jamais s’approcher de sa femme Ermemberge, et après l’avoir abreuvée de mortifications, elle la fit renvoyer au bout d’un an, en retenant la dot qu’Ermemberge avait apportée. (Frédég. Chr., ch. XXXIII, p. 428.)

(J) Lettres de Grégoire, Pont. coll., ch. XVII, n. 11.

(K) La reine écrivit à un homme affidé nommé Alboin qu’elle avait auprès de Warnachaire, de le tuer et de prendre sa place. Alboin après avoir lu la lettre la déchira et en jeta les fragments ; mais ils furent réunis et rapportés à Warnachaire, qui dès lors ne songea plus qu’à se venger de Brunehaut. (Aimoin, liv. IV, ch, 1, p. 116.)


chapitre iii.


(A, B) Clotaire fit tuer les deux arrière-petits-fils de Bruuehaut, Sigebert et Corbus ; mais il fit conduire en Neustrie le petit Mérovée, (Frédég. Chr., ch. LXII, p. 429.)

(C) Audowère périt dans les tortures ; et sa sœur Basine, après avoir été violée par les pages de Frédégonde sous les yeux de cette reine, fut envoyée dans un monastère. (Grégoire de Tours, liv. V, p. 811.)

(D) Brunehaut fut arrêtée par le connétable Herpon, à Orbe, bourg au delà du Jura, et conduite à Clotaire avec Theudelaire, sœur de Théodoric, à Ryonne, village situé sur la Vigenne. Clotaire fit tuer Sigebert et Corbus, fils de Théodoric. Touché de compassion pour Mérovée, qu’il avait tenu sur les fonts de baptême, il le fit emmener secrètement en Neustrie, et le recommanda au comte Ingobad, Mérovée vécut plusieurs années dans ce pays.

Brunehaut ayant été amenée en sa présence, enflammé de haine contre elle, il lui imputa la mort de dix rois francs, c’est-à-dire, Sigebert, Mérovée; son père Chilpéric, Théodebert et son fils Clotaire, Mérovée fils de Clotaire, Théodoric et ses trois fils, qui venaient de périr. L’ayant ensuite tourmentée pendant trois jours par divers supplices, il la fit conduire à travers toute l’armée, assise sur un chameau, et attacher ensuite par les cheveux, par un pied et par un bras, à la queue d’un cheval extrêmement fougueux ; ses membres furent disloqués par les coups de pied et la promptitude de la course du cheval, (Frédég., Chron., ch. LXII, p. 429.)

(E) ... Et les ossements de la reine furent jetés au feu (Adon., Chr. script. rer. gall. el franc. t. II, p. 669)

... Après le supplice du cheval le peuple brûla le corps de Brunehaut : le feu fut son supplice. (Chronique de Marius. Append. Script, rer gall, t, Il, p, 19.)

(F) Narculf, Formul., liv. III.