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Moi, Eidiol, j’ai écrit la chronique précédente peu de jours après le départ de Gaëlo, me servant de son récit, en ce qui touche ses aventures et les particularités de la vie des pirates north-mans et des vierges-aux-boucliers.

Le lendemain du départ de Gaëlo, je me suis rendu à Rouen, auprès de ma bien-aimée fille Jeanike. J’ai embrassé avec bonheur ses deux enfants, Yvonne et Germain, le forestier. Après m’avoir témoigné sa joie et sa tendresse, Jeanike m’a raconté l’entretien de Ghisèle, de son père et de l’archevêque de Rouen, ensuite de l’arrivée du Comte de Paris à Compiègne. Ma fille avait entendu cette conversation, qui m’a permis de rapporter avec exactitude les faits qui se rapportent au mariage de Ghisèle, à cette heure quasi-mourante.

J’ai fini d’écrire cette légende aujourd’hui, le onzième jour des kalendes d’août, l’an 912, date heureuse, car ce matin j’ai fiancé Anne-la-Douce à Rustique-le-Gai.

Hélas ! ma pauvre femme Marthe manquait seule à cette joie de notre foyer domestique.




fin du fer de flèche ou la sagette barbelée.