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fils nommés Caribert, Gontran, Sigebert et Chilperik… ce dernier surtout, ce Chilperik, paraît, dit-on, avoir hérité de la férocité de son père Clotaire et de son aïeul Clovis, ce premier conquérant de la Gaule, dont le colporteur, il y a près de cinquante ans, dans cette même maison, Kervan, vous a raconté la mort et les crimes !

— Quatre fils !… ce Clotaire laissera quatre fils après lui !… Ah ! Ronan ! malheur… malheur à la Gaule…

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Le lendemain du jour où Ronan, fils de mon frère, eut cet entretien avec moi, Kervan, il nous a quittés, ses dernières paroles ont été celles-ci :

— Kervan, je quitte cette maison, heureux d’avoir accompli le dernier désir de mon père et le vœu de notre aïeul Joel, je suis heureux et fier de ce voyage au berceau de notre famille ; oui, ici, dans ce coin de la vieille Armorique, aujourd’hui seule terre libre de la Gaule, j’aurai, en méditant de nouveau sur le passé, retrempé ma foi à la délivrance de notre pays… délivrance lointaine, je le sais, car Loysik l’a dit : les siècles sont des instants pour la marche de l’humanité.

Ronan le Vagre est donc parti dès l’aube pour retourner dans la vallée de Charolles, après avoir accompli le dernier vœu de son père