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ras les armes de mon père, de mon époux et de Victorin, et aussi le berceau de mon petit-fils !…

— Scanvoch ! — s’écria Sampso en entrant précipitamment dans la chambre, — les parchemins, tu les avais laissés sur la table… ils n’y sont plus !…

— C’est impossible ! — ai-je répondu stupéfait, — il n’y a qu’un instant, ils y étaient encore.

— Oui, je les y ai vus lorsque Mora est venue m’avertir du malheur qui nous menaçait, — m’a dit Sampso ; — ils auront été dérobés en ton absence.

— Ces parchemins dérobés ? Oh ! cela est funeste ! — murmura Victoria. — Quelle main mystérieuse s’étend donc sur cette maison ? Malheur ! malheur à la Gaule !… Hésus ! Dieu tout-puissant ! tu m’appelles dans ces mondes inconnus d’où l’on plane peut-être sur ce monde que je quitte pour aller revivre ailleurs… Hésus ! abandonnerais-je cette terre sans être rassurée sur l’avenir de mon pays tant aimé, avenir qui m’épouvante ? Ô Tout-Puissant ! que ton divin esprit m’éclaire à cette heure suprême ! Hésus ! m’as-tu entendue ? — ajouta Victoria d’une voix plus haute, et se dressant sur son séant, le regard inspiré. — Que vois-je ? est-ce l’avenir qui se dévoile à mes yeux ?… Cette femme, si pâle, quelle est-elle ?… Sa robe est ensanglantée… Sa couronne de feuilles de chêne, l’arbre sacré de la Gaule, est sanglante aussi… l’épée que tenait sa main virile est brisée à ses côtés… Un de ces sauvages franks, la tête ornée d’une couronne, tient cette noble femme sous ses genoux… Hésus ! cette femme ensanglantée… c’est la Gaule !… ce barbare agenouillé sur elle… c’est un roi frank !… ce pontife… c’est un évêque de Rome !… Encore du sang ! un fleuve de sang ! il entraîne dans son cours, à la lueur des flammes de l’incendie, des ruines et des milliers de cadavre !… Oh ! cette femme… la Gaule, la voici en-