Sans mon incertitude sur le sort de mes enfants, je me serais tué, après le départ du maquignon, en me brisant la tête sur la muraille de ma prison ou en refusant toute nourriture. Beaucoup de Gaulois avaient ainsi échappé à l’esclavage ; mais je ne devais pas mourir avant de savoir si mes enfants étaient vivants ; et, en ce cas, je ne devais pas non plus mourir sans avoir fait ce qui dépendait de moi pour les arracher à la destinée dont ils étaient menacés. J’ai d’abord examiné mon réduit, afin de voir si, mes forces une fois revenues, j’avais quelque chance de m’échapper… Il était formé de trois côtés par une muraille, et de l’autre par une épaisse cloison renforcée de poutres entre deux desquelles s’ouvrait la porte, toujours soigneusement verrouillée au dehors : un barreau de fer traversait la fenêtre, trop étroite pour me donner passage. Je visitai ma chaîne et les anneaux, dont l’un était rivé à ma jambe et l’autre fixé à l’une des