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chair humaine appartenant à des corps récemment pleurés, des doigts, des clous de gibet, des crânes à demi dévorés par les animaux du cirque. » (Métamorphoses, l. III, Apulée, pag. 81.)

« Sur les tombeaux, dans les bûchers, on va prendre certaines dépouilles, des lambeaux de cadavre, pour conjurer les maux les plus affreux sur les vivants. » (Apulée, Métamorphoses, l. II.)


(M) Voir l’Âne d’Or, déjà cité, ainsi que les vers latins de Juvénal.


CHAPITRE IV.


(A) L’ergastule, ou prison des esclaves de labour, était toujours souterraine.


(B) Entre autres supplices, on revêtait les esclaves de robes enduites de poix et on les faisait ainsi brûler.


(C) Cette épouvantable torture d’être livré aux fourmis est ainsi décrite par Apulée :

« Il ordonna de le frotter de miel de la tête aux pieds et de l’attacher à un chêne creux dont la souche servait de demeure à des essaims de fourmis ; aussitôt que les insectes eurent senti la douce odeur du miel qu’exhalait ce corps, ils s’attachèrent à lui par de petites mais innombrables morsures ; ils le firent ainsi expirer dans les tourments d’une lente agonie, lui dévorant les chairs et les entrailles jusqu’à ce que le malheureux fût devenu un cadavre décharné et qu’il n’y eût plus qu’un squelette attaché à un arbre. (Apulée, Métamorphoses, liv. VIII.)


(D) Voir Pline le naturaliste, de Nat., l. II.


CHAPITRE V.


(A) Pline le naturaliste (t. VI, pag. 239) donne ces détails curieux sur les combats d’éléphants, et (pag. 299) raconte le combat d’un crocodile et d’un hippopotame amenés dans le cirque.


(B) « Cette même année, il y eut des spectacles de gladiateurs aussi magnifiques que les précédents : mais des femmes illustres et des sénateurs, en trop grand nombre, vinrent se dégrader au milieu de l’arène. » (Tacite, Annales, liv. XV, § 32.)

« On y faisait combattre non seulement des hommes, mais encore des femmes. » (Suétone, Domitien, chap. IV.)


(C) M. Wallon, dans son remarquable ouvrage sur l’esclavage antique, donne l’origine du repas libre.


(D) « Les princes gladiateurs se gardaient bien d’exposer leurs jours. Commode, qui se vantait d’avoir tué ou vaincu mille gladiateurs de la main gauche, ne combattait que contre des adversaires armés de simples fleurets (Xiphilin). » C’étaient de lâches comédies terminées toujours par un meurtre.


(E) On trouve dans le Cours d’Antiquités monumentales, de Caumont, les détails les plus précis sur la construction des cirques et amphithéâtres. Nous donnerons seulement ici la mesure des principaux amphithéâtres des Gaules :