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instruits à toutes sortes de métiers d’artisans ; c’était un revenu immense pour lui, mais ils n’avaient d’autre gain que ce qu’ils volaient ; telle est la morale de la servitude, voilà l’homme tel qu’elle le fait. » (Naudet, Notes de l’Asinaire de Plaute, t. I., 382.)

« Je me suis créé un genre d’industrie assez bon ; les muletiers ont des mulets porteurs de bâts, moi je me sers d’hommes bâtés ; ils sont vigoureux ; quelque charge qu’on leur mette sur le dos, ils la portent. (Plaute, le Revenant, 285.)


(B) Voir la note A.


(C) L’aiguillon, dit une note de M. Naudet, était un bâton garni d’une pointe que l’on faisait rougir au feu pour l’appliquer sur les différentes parties du corps.


(D) Les portiers étaient enchaînés comme des chiens de garde.

« Sous le vestibule même se tenait le portier, enchaîné comme un chien, habillé de vert avec une ceinture cerise ; il épluchait des pois dans un plat d’argent ; au dessus du seuil était suspendue une cage d’or renfermant une pie qui saluait de ses cris ceux qui entraient. » (Pétronne, Satir., t. I., pag. 131.)

On avait des précautions plus horribles et plus dégradantes encore.

« Pour les esclaves boulangers (dit Pollux, Onom. X), on avait inventé une machine en forme de roue que l’on passait au cou de l’esclave pour l’empêcher de porter la main à sa bouche et de goûter à la farine. Anaxarque muselait l’esclave qui faisait le pain, afin qu’il ne souillât pas le pain par son haleine. » (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. I., pag. 227.)


(E) « Alors Eumolpe, d’une main exercée, nous couvre à grands traits le visage entier des lettres dont on marque ordinairement les esclaves fugitifs avec un fer chaud. » (Petronne, Satir., t. II, pag. 79.) Ces lettres étaient l’une grecque phi, et une latine F. Notes de Pétronne, 314.


(F) Voir Desobry, les Romains au siècle d’Auguste.


(G) Idem.


(H) « Vous avez fait tout à l’heure l’épreuve de ma douceur, de ma bonté ; je vous ai interrogées toutes deux à grands coups de fouet pendant que vous étiez à la potence ; prenez garde d’être conduites aux gens qui font craquer les os. » (Le Brutal, Plaute, t. IX, pag. 305.)


(I) « Quand on a attaché un bon poids de cent livres à tes pieds, que tes mains sont prises dans des menottes et amenées contre les poulies… » (L’Asinaire, Plaute, 249.)


(J) « Vous qui gardez les cadavres, ayez toujours l’œil bien au guet, car ces maudites sorcières se changent en toutes sortes d’animaux, se glissent en cachette, de manière à tromper même les regards du soleil. (Apulée, Métamorphose, t. II, pag. 85.)


(K) Voir la note ci-dessus pour tes métamorphoses des sorcières.


(L) Apulée décrit ainsi les objets que l’on voit communément dans la demeure des sorcières :

« C’étaient des aromates de tous genres, des lames d’airain couvertes de caractères indéchiffrables, des pièces de fer, tristes débris des vaisseaux, de nombreux morceaux de