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coffrets, les coureurs pour les messages, les coureurs pour les réponses. » (Plaute, l’Homme aux trois deniers, t. IX, pag. 45.)


(C) Pour les mœurs de certaines grandes dames romaines, voir Juvénal, Martial, l’Âne d’Or d’Apulée, etc., etc.


(D) Voir Desobry, les Romains au siècle d’Auguste.


(E) Idem.


(F) Idem.


(G) Suivant Juvénal, Messaline rentrait dans son palais épuisée, mais non assouvie, lassata, non satiata.


(H) Nous avons à peine osé indiquer à quelle monstrueuse dépravation en étaient arrivées de grandes dames romaines, émules de Pasiphaë, comme les appelait Martial. Il faut lire la sixième satire de Juvénal, dont nous citerons seulement les vers suivants qui terminent la peinture d’une orgie sans nom :

Tunc prurigo mora impatiens, tunc femina simplex
Et toto pariter repetitus clamor ab antro
Jam fax est, admitte viros ! dormitat adulter !
Illa jubet sumpto juvenem properare cucullo,
Si nihil est, servis incurritur, abstuleris spem
Servorum, veniet conductus aquarius : Hic si
Quœritur, et desunt homines, mora nulla per ipsam
Quominus imposito clunem submittat ASELLO !

:  :  :  : (Satires de Juvénal, t. I., pag. 293, édit. Pank.)

Nous nous abstiendrons de la traduction de ce passage par respect pour nos lectrices. Voir aussi pour les mœurs romaines, Martial, t. I., pag. 17, épigramme sur la nouvelle Pasiphaë, pag. 18, épigramme sur Bassa, la Lesbienne ; 379 à Celia et sa gentille esclave. Voir enfin l’Âne d’Or d’Apulée.


(I) Souvent les esclaves, pour échapper à leur horrible sort, se jetaient d’eux-mêmes au milieu des combats d’animaux.


(J) Les châtiments et supplices infligés aux esclaves étaient aussi nombreux que variés ; l’on donnait familièrement à ces malheureux le nom des châtiments qu’ils subissaient, tels que Gymnases des houssines, Piliers de prison, etc., etc.

« — Gymnase des houssines, salut !

— Comment t’en va, pilier de prison ?

— Conservateur des chaînes.

— Délices des étrivières… »

(L’Asinaire, Plaute, 249.)


CHAPITRE III.


(A) Les nobles Romains professaient le plus profond mépris pour le travail, mais ils vivaient magnifiquement du fruit des labeurs de leurs esclaves.

« Crassus, qui s’entendait à faire fortune, eut une multitude d’esclaves qu’il avait