(E) Quand les Romains s’approchèrent des chars de guerre, un nouvel ennemi vint les assaillir : c’étaient les dogues de combat. Ils furent à grande peine exterminés à coups de flèche. (Pline, liv. LXXII, chap. c.)
(F)… On vit les choses du monde les plus tragiques : les femmes gauloises, vêtues de noir, étaient sur des chariots de guerre. Prenant leurs petits enfants, elles les étouffaient de leurs propres mains, les jetaient sous les roues des chariots, sous les pieds des chevaux, et se tuaient ensuite elles-mêmes ; une d’elles se pendit au bout du timon de son char, après avoir attaché à ses talons deux de ses enfants, l’un de ça, l’autre de là… Les hommes, faute d’arbres pour se pendre, se mettaient au cou un nœud coulant, qu’ils attachaient aux cornes et aux jambes des bœufs, et, piquant ces bêtes pour les faire marcher, ils périssaient ainsi foulés aux pieds ou étranglés. (Plutarque, in Vita Marcelli.)
(A) La flotte gauloise fut complètement détruite dans la baie du Morbihan… La défaite des vaisseaux gaulois résulta d’une invention très dangereuse des Romains qui, au moyen de faux très tranchantes emmanchées de longues perches, tiraient à eux les cordages qui attachaient les vergues ; elles tombaient, et les vaisseaux gaulois, privés de voiles et d’agrès, étaient réduits à l’impuissance de manœuvrer. (César, de Bello gall., lib. III, cap. XIV et XV.)
(B) Les marchands d’esclaves étaient appelés maquignons (mangones). (Voir Pline, Quintilien, Sénèque, etc., cités dans l’excellent ouvrage de M. Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, 3 volumes. Imprimerie royale.)
(C) Environ cinq à six cents francs de notre monnaie ; c’était à cette époque le prix courant d’un esclave. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, p. 329.)
(D) Les esclaves n’avaient pas de nom propre ; on leur donnait indistinctement tous les noms, même des noms d’animaux. (Traduit de l’allemand de Gwin, p. 339.)
(E) On donnait par dessus le marché, sur un lot d’esclaves de travail ou de plaisir, quelques vieillards qui n’avaient plus que la peau et les os ; c’étaient les esclaves de réjouissance (cœmptionales). Voir Plaute, Bachid., IV, Prospéra. IV, — Térence, Eun., III, cités par Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, p. 56.
(F) Il y avait dans la vente d’esclaves, comme dans celle d’animaux, certains cas rédhibitoires et de moins-value ; on avait six mois pour les premiers et un an pour les derniers. (Wallon, 12-63.)
Le mutisme, la surdité, la myopie, la fièvre tierce ou quarte, la goutte, l’épilepsie, un polype, des varices, une haleine qui indiquait une maladie interne, la stérilité chez les femmes, tels étaient les cas rédhibitoires. Quant aux défauts moraux, l’on n’en disait rien. Cependant le marchand ne devait pas donner à l’esclave des qualités qu’il n’avait pas. On devait indiquer surtout si l’esclave avait des tendances au suicide. (Wallon, Histoire de l’esclavage dans l’antiquité, t. II, p. 63.)
(G) Nous n’osons insister sur ces monstruosités ; nous citerons seulement ces mots de l’avocat Hétérius : « L’impudicité est un crime dans l’homme libre, — un devoir dans