soit cassé et renouvelé à l’instant ; que quatre de nos collègues soient nommés pour s’emparer de ses papiers, et qu’ils procèdent à la suspension des membres qui le composent actuellement. Si nous ne prenons pas cette mesure aujourd’hui on fera demain ce qu’on a fait dans la nuit du 12 germinal. Je demande que le comité soit en même temps commission extraordinaire. »
» (Duquesnoy, Prieur (de la Marne), Bourbotte et Duroi sont nommés pour composer cette commission.)
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» — J’invite mes collègues qui viennent d’être nommés au comité de sûreté générale à se réunir sur-le-champ et à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher que les tyrans du 12 germinal ne fassent encore une pareille journée… »
»(Les quatre membres susnommés partent ; ils sont rencontrés par un détachement de citoyens, à la tête desquels se trouvent Legendre, Auguis, Kervélégan, Chénier et Bergoens. Prieur (de la Marne) demande à Raffet, qui commande cette force, s’il a l’ordre du président d’entrer dans la Convention.)
» RAFFET. — « Je ne te dois aucun compte. »
» PRIEUR, se tournant du côté de la foule. — « À moi ! sans-culottes ! à moi ! » (Bruit.)
» La multitude est sommée de se retirer ; elle s’y refuse. Le président le lui commande au nom de la loi. — Cris et mouvements de résistance. — La force armée avance, la baïonnette au bout du fusil. Un combat s’engage. — La foule des révoltés prend la fuite. — Une partie revient à la charge et obtient un succès momentané. — Bourbotte, Peyssard, Gaston et plusieurs autres représentants qui siègent ordinairement à la Montagne crient : Victoire ! du haut de la tribune et de leurs bancs.
» Des tambours battant la charge, de nombreux cris de : Vive la Convention ! À bas les jacobins ! se font entendre dans le vestiaire, à l’extrémité droite de la salle. Ce bruit s’approche. Une force armée considérable entre dans la salle et force à en sortir la multitude qui y était entrée. — Les uns se précipitent aux portes, les autres dans les tribunes, d’autres s’échappent par les fenêtres. — La force armée s’empare de tous les points de la salle. — Les représentants montagnards qui avaient fait les propositions adoptées par la multitude sont arrêtés ; leurs collègues reprennent leur place. La Convention, rendue à la liberté, est bientôt complètement réunie. À bas les jacobins ! À bas les assassins ! s’écrient unanimement tous