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le supplice de Charlotte Corday l’homicide ; j’ai déploré le supplice de Marie-Antoinette, ce mauvais génie de Louis Capet… Comment ne pas pleurer le supplice de la citoyenne Roland ?

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Il n’y a plus à en douter, Fouquier-Tainville, accusateur public, son parquet et la majorité des juges du tribunal révolutionnaire subissent l’exécrable pression des Hébertistes, des enragés. Robespierre les déteste, les méprise, ayant en horreur l’immoralité de la plupart d’entre eux et blâmant leur exaltation féroce qui, réelle ou feinte, devient chaque jour un danger croissant pour la république. Leur fatale influence fanatise, égare souvent le patriotisme sincère des jurés du tribunal révolutionnaire et leur arrache les condamnations les plus iniques, les plus désastreuses… celles de républicains sincères.

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12 BRUMAIRE AN II (3 octobre 1793). — Enfin, la commande d’armes dont j’étais chargé est terminée. Nous partons après-demain, Castillon et moi, afin de rejoindre à Lille le dépôt du septième bataillon des volontaires parisiens. Je vais payer ma dette civique à la patrie et m’unir aux patriotes pour repousser l’étranger hors de nos frontières.

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Moi, Jean Lebrenn, de retour de l’armée quelque temps avant le 9 thermidor an II (juillet 1794), j’ai terminé ainsi qu’il suit la légende du SABRE D’HONNEUR.

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Le 5 nivose an II (26 décembre 1793), un poste avancé ou grand’garde de l’armée de la république occupait militairement une auberge isolée, située à un quart de lieue d’Ingelsheim, bourg français distant de douze lieues environ de Strasbourg. Les généraux HOCHE