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liberté que vos représentants ont abdiqué la paix et bravent tous les jours la mort ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

» Quel citoyen ne voudrait pas se joindre à nous pour le salut de la république ? C’est non-seulement la cause de la France, mais celle du genre humain ! En assistant aux funérailles de Michel Lepelletier, nous avons juré sur le tombeau de ce martyr de l’opinion républicaine de sauver la patrie, et la patrie sera sauvée…

» Nous venons de déposer, par une réunion juste et nécessaire, toutes les rivalités, toutes les défiances réciproques.

» Non ! la république ne manquera pas de défenseurs !… Et si à Rome un ami de César parvint à exciter le peuple en agitant la robe ensanglantée d’un tyran, que ne doit pas attendre la Convention pour la défense de la patrie, en découvrant devant le peuple français la blessure sanglante de l’un de ses représentants ?…

»Citoyens,

» Lorsque vous volerez au combat contre les esclaves des rois, rappelez-vous la fermeté héroïque de Michel Lepelletier à son dernier moment. Songez qu’il n’est pas un de vos représentants qui ne soit déterminé à suivre son exemple.

» Signé : VERGNIAUD, président ; BANCAL, GORSAS, SALLE, LÉSAGE, DUFRICHE-VALAZÉ, secrétaires. »

26 JANVIER 1793. — Cette date, je l’inscris sans commentaire dans mon journal… Aujourd’hui j’ai épousé Charlotte Desmarais.

Je continue ci-après notre légende.

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Malgré la circulaire adressée à ses collègues de la Convention par l’avocat Desmarais, circulaire dans laquelle il fixait l’époque du mariage de sa fille avec Jean Lebrenn au jour du supplice du tyran, Charlotte, sans égard pour le très-vif désappointement de son père