Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 10.djvu/303

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en grande dévotion, tenant chacun un cierge blanc en leurs mains. — Après, les religieux de Saint-Magloire, portant la chasse de monsieur saint Magloire. — Après, les religieux de Saint-Germain des Prez, portant la chasse de monsieur saint Germain le Vieil, que de mémoire d’homme l’on n’a vue passer l’enceinte de Saint-Germain. À droite du corps-saint, lesdits religieux, portant chacun un cierge blanc ardent ; à gauche, les religieux de Saint-Martin des Champs, portant la châsse de saint Paxant, martyr, lesdites chasses côte à côte l’une de l’autre. — Après, les reliques de monsieur saint Éloy, dans la chasse dudit saint, portée par les serruriers, qui avoient chacun un chapeau de fleurs sur la tête. — Après, monsieur saint Benoist et autres châsses de corps-saints de ladite ville. — Après, un grand reliquaire tout d’or, de prix inestimable, enrichi de pierreries et renfermant des ossements entiers de plusieurs saints, le tout porté par seize bourgeois de la ville de Paris ; on voyoit de l’autre côté le grand chef saint Philippe, reliquaire exquis de Notre-Dame de Paris. — Après, venoient en bel ordre les châsses de madame sainte Geneviève, portée par dix-huit hommes tout nuds (sauf la camise), coiffés de chapeaux de fleurs, et par quatre religieux, aussi en camise, jambes et pieds nuds ; puis la châsse de monsieur saint Marcel, portée par les orfèvres en grande révérence et en honorables habits, laquelle châsse, de mémoire d’homme, n’avoit été portée oultre les ponts au delà de Notre-Dame. Et afin que lesdites châsses fussent mieux conduites à travers la grande presse du peuple, curieux de les voir et de les approcher, furent ordonnés à l’entour d’icelles plusieurs archers et autres officiers de la ville. — Après, marchoient les religieux de Sainte-Geneviève et de Saint-Victor, nuds pieds, chacun un cierge ardent, priant Dieu en grande dévotion. — Après, les chanoines et prêtres de Saint-Germain l’Auxerrois, chantant plusieurs cantiques de louange en musique. — Après, les docteurs séculiers et réguliers des quatre facultés de l’Université de Paris ;