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sont pas de l’action ; mais la réforme agit vaillamment, agit généreusement, agit chrétiennement, en ramenant ton Église, Ô Christ ! à sa simplicité, à sa pureté première ; en attaquant avec une noble audace ces exécrables abus, dont, hélas ! mon pauvre Hervé a failli être victime…

jean calvin. — « Nous croyons et confessons que, par le sacrifice unique que Notre-Seigneur Jésus-Christ a offert en croix, nous sommes réconciliés avec Dieu pour être tenus et réputés justes devant lui ; ainsi nous croyons que nous devons à Jésus-Christ notre délivrance complète et parfaite ; nous croyons et confessons que, sans méconnaître les vertus et les mérites, nous nous en tenons, pour la rémission de nos péchés, à la simple obéissance et à la foi et à la loi de Jésus-Christ ? »

les réformés. — La loi et la foi de Jésus-Christ, tout est là, — c’est notre code ! — La loi et la foi de Jésus-Christ, — c’est l’amour du prochain, — c’est l’égalité, — la fraternité, — c’est la révolte contre ces effroyables idolâtries au nom desquelles les plus grands scélérats sont et se croient absous de leurs crimes par l’achat des indulgences ! — Non, non, c’est seulement par la foi et la pratique de la loi évangélique que nos péchés nous seront remis !

jean calvin. — « Nous croyons et confessons que, puisque Jésus-Christ nous est donné comme unique intermédiaire auprès de Dieu, et qu’il nous recommande de nous retirer dans la solitude pour adresser privément, en son nom, nos prières à son Père, tout ce que les hommes ont imaginé de l’intercession des saints trépassés n’est qu’abus et tromperie inventés pour faire dévier les hommes de la simple et droite prière ; finalement, nous tenons le purgatoire pour une illusion du même genre, ainsi que les vœux monastiques, les pèlerinages et les défenses de mariage concernant les prêtres, la confession auriculaire, l’observance cérémonieuse de certains jours où l’on ne peut consommer de viande ; enfin, nous tenons comme illusion les indulgences et autres ido-