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Du cumin (page 188).

Sorte de poivre rouge. Pour la description des repas gaulois, voir Améd. Thierry, Hist. des Gaulois, t. II, p. 60. Strabon, liv. VII. Posidonius.

Bœuf sauvage appelé Urok (page 188).

Ure ou taureau sauvage, animal fort, grand et très-méchant. « Les Gaulois le chassaient souvent, la jeunesse surtout ; on faisait border d’argent les cornes des ures tués à la chasse, pour orner la table dans les festins d’apparat, » (César, Comin., liv. VI.)

Où trempaient sept branches de gui (page 188).

Voir à l’article druidisme (Encyclopédie nouvelle) la manière de préparer le gui de chêne.


Celui est pur et saint qui fait des œuvres célestes et pures (page 188).

Une des sentences druidiques les plus répandues dans la Gaule.

Bijoux fabriqués à Autun (page 189).

« Les bijoux d’Autun étaient fort bien travaillés et enrichis de coraux, dont il existait plusieurs bancs aux îles d’Hyères, » dit Posidonius, liv. VI.

« Il y avait en Gaule, outre les mines d’or, d’argent, de fer, d’étain et de cuivre, des mines de grenat, nommées escarboucles, et les moindres escarboucles gauloises se vendaient 40 pièces d’or du temps d’Alexandre le Grand. » (Théophraste, Traité des Pierreries, p. 393.)

Voir pour les costumes gaulois, Hist. du Costume en France, par Quicherat.

La ceinture d’agilité (page 190).

« Avoir une bonne tenue militaire, se conserver longtemps dispos et agile, était un point d’honneur pour les Gaulois, et un devoir envers le pays. À des intervalles réglés, les jeunes gens allaient se mesurer la taille à une ceinture déposée chez le chef de la tribu. Ceux qui dépassaient la corpulence officielle étaient sévèrement réprimandés comme oisifs et intempérants et punis d’une amende. » Améd. Thierry, Histoire des Gaul., vol. II, p. 4 4.)

Les rois que Ritha-Gawr a rasés (page 191).

Avant de former une grande république fédérative, la Gaule avait été constituée en royauté. « Mais (dit Jean Raynaud, article Druidisme) le principe républicain était si fortement implanté dans le génie de la Gaule, que celui de la royauté ne put jamais en triompher et ne prit place dans la nation que par l’étranger. »


Les têtes de leurs ennemis (page 191).

« Les têtes des chefs ennemis, fameux par leur courage, étaient placées dans de grands coffres ; c’était le livre où le jeune Gaulois étudiait les exploits de ses aïeux, et chaque génération s’efforçait d’y ajouter une nouvelle page. » Tite-Live, liv. I.

Mais ces usages de barbarie étaient depuis très-longtemps abandonnés à l’époque où se passent les faits de ce récit.


Ils se sont juré d’être saldunes (page 192).

Chez les Gaulois, ceux qui s’appelaient saldunes se juraient de toujours partager le même sort, soit qu’ils s’attachassent à un chef, soit qu’ils combattissent ensemble. Heureux et riches, ils partageaient ; malheureux et pauvres, ils partageaient leurs revers : l’un d’eux périssait-il de mort violente, l’autre se tuait. (Voir César, De Bel. Gall., liv. III, et Tacite, vol. II, p. 13.)


Le morceau du plus brave (page 193).

« Il était d’usage autrefois (dit Posidonius) que le pied ou la cuisse des animaux appartînt au plus brave d’entre les convives, ou du moins à celui qui se prétendait tel. Si quelqu’un osait le lui disputer, il s’en suivait un duel à outrance. » Liv. V, chap. III.