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De l’habileté des grands spéculateurs qui savent et peuvent jouer à coup sûr contre les petits spéculateurs ;

De l’élévation du taux de l’escompte ;

Du retrait des facilités du crédit ;

Des capitalistes qui ferment aux modestes industriels les sources pécuniaires du travail, pour des craintes plus ou moins plausibles, et dont eux, capitalistes, restent seuls juges et appréciateurs.


CHAPITRE V.

(A) On sait la terreur blanche qui a succédé à la première restauration du roi de droit divin, les massacres du Midi, les exécutions sans appel, etc., etc. Nous lisons dans l’un des derniers numéros de la Démocratie pacifique :

Le 27 octobre 1815, M. Pasquier lisait à la chambre un rapport sur le projet de loi relatif aux propos et écrits séditieux :

« Prononçons, s’écriait-il, la peine des travaux forcés contre les cris, les discours et les écrits séditieux proférés ou publiés isolément ;

» La mort, s’ils sont concertés ;

» La peine des parricides, s’ils sont suivis d’effets. »

Une législation aussi implacable était bien faite pour satisfaire les haines les plus aveugles, les ressentiments les plus vifs voués aux hommes du régime impérial. Elle ne suffit pas à la ferveur royaliste ou plutôt à la rage haineuse de M. de Castelbajac.

Il se lève, et, de concert avec deux de ses collègues, il propose, avec la plus vive insistance, d’appliquer la peine de mort à tout individu convaincu d’avoir arboré le drapeau tricolore !

« Eh quoi ! s’écrie l’un de ces honorables, on ne punirait pas de mort l’érection de ce drapeau abominable que je ne veux pas nommer, tant son nom me répugne à prononcer et me révolte ! »

Cette effrayante leçon sera-t-elle perdue ? Une troisième restauration du roi par droit de conquête ne durerait pas six mois, mais elle aurait le temps d’assouvir ses haines sauvages contre les conquis. Les horribles paroles prononcées plus haut prouvent par le passé ce que serait l’avenir.


(B) Ainsi qu’on verra plus tard, les chefs francs, lors de la conquête, imbibaient leur chevelure de graisse mélangée avec de la chaux, afin de rendre leurs cheveux d’un rouge éclatant. C’était la beauté de l’époque.


(C) On retrouvera dans la suite de ces récits l’histoire de l’abbesse Méroflède, du maréchal de Retz, de Septimine la Coliberte, de Broute-Saule, de Ghiselle la Paonnière, d’Alison la Maçonne, de Marotte la Haubergière (armurière), etc., etc.


CHAPITRE VII.

Les Gauloises aux bras blancs et forts (page 80).

« La femme gauloise égale son mari en force ; elle a les yeux encore plus sauvages lorsqu’elle est en colère ; elle agite ses bras aussi blancs que la neige, et porte des coups aussi vigoureux que s’ils partaient d’une machine de guerre. » (Ammien-Marcellin. Voir aussi les notes des Martyrs, vol. XVIII, l. IX.)

« — Je n’ignorais pas que les Gaulois confient aux femmes les secrets les plus importants, et que souvent ils soumettent aux conseils de leurs filles et de leurs épouses les affaires qu’ils n’ont pu régler entre eux. » (Ibid., Martyrs, l. IX, p. 69.)

« Si quelque Carthaginois se trouve lésé par un Gaulois, l’affaire sera jugée par le