au-dessus de mes forces… À cette heure, je me sens anéanti ;… cette conversation m’a épuisé.
— Mais, mon cher fils, cet ouvrier va venir, je lui dirai que vous ne voulez pas le voir, soit ; il ne me croira pas…
— Hélas ! mon père… ayez pitié de moi ; je vous assure qu’il m’est impossible de voir personne… ; je souffre trop.
— Eh bien !… voyons… cherchons un moyen :… si vous lui écriviez… on lui remettrait votre lettre tout à l’heure ;… vous lui assigneriez un autre rendez-vous… demain… je suppose.
— Ni demain, ni jamais, s’écria le malheureux poussé à bout, je ne veux voir qui que ce soit… je veux être seul… toujours seul ;… cela ne nuit à personne pourtant ;… n’aurai-je pas du moins cette liberté ?
— Calmez-vous, mon fils ;… suivez mes conseils, ne voyez pas ce digne garçon aujourd’hui, puisque vous redoutez cet entretien ; mais n’engagez pas pour cela l’avenir ; demain vous pouvez changer d’avis ;… que votre refus de le recevoir soit vague…
— Comme vous le voudrez, mon père.
— Mais quoique l’heure à laquelle doit venir cet ouvrier soit encore éloignée, dit le révérend, autant vaut lui écrire tout de suite.