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été chargé d’assister M. Hardy à ses derniers moments.

Cette lettre contenait ces mots :


« Je dépêche un exprès à Votre Révérence pour lui apprendre un fait peut-être plus étrange qu’important ; après les funérailles de M. François Hardy, le cercueil contenant ses restes avait été provisoirement transporté dans un caveau de notre chapelle, en attendant qu’il fût possible de conduire le corps au cimetière de la ville voisine ; ce matin, au moment où nos gens sont descendus dans le caveau pour faire les apprêts nécessaires à la translation du corps… le cercueil avait disparu… »


Rodin fit un mouvement de surprise, et dit :

— En effet, cela est étrange…

Puis il continua :


« Toutes recherches ont été vaines pour découvrir les auteurs ou les traces de cet enlèvement sacrilège ; la chapelle étant isolée de notre maison, ainsi que vous le savez, et n’étant pas gardée, on a pu s’y introduire sans donner l’éveil ; nous avons seulement remarqué, sur un terrain détrempé par la pluie, les traces récentes d’une voiture à quatre roues ; mais à quelque distance de la chapelle, ces traces se sont per-