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À cette nouvelle bêtise de Jocrisse les éclats de rire des deux jeunes filles redoublèrent.

Au nom de M. Robert le maréchal Simon tressaillit.

M. Robert était le secret émissaire de Rodin au sujet de l’entreprise possible, quoique aventureuse, qu’il s’agissait de tenter pour enlever Napoléon II.

Après un moment de silence, le maréchal, dont la figure rayonnait toujours de bonheur et de joie, dit à Jocrisse :

— Prie M. Robert d’attendre un moment en bas… dans mon cabinet.

— Oui, M. le duc, répondit Jocrisse en s’inclinant jusqu’à terre.

Le niais sorti, le maréchal dit à ses filles d’une voix enjouée :

— Vous sentez bien qu’en un jour, qu’en un moment comme celui-ci, on ne quitte pas ses enfants… même pour M. Robert.

— Oh ! tant mieux, mon père !… s’écria gaiement Blanche, car M. Robert me déplaisait déjà beaucoup.

— Avez-vous là… de quoi écrire ? demanda le maréchal.

— Oui, mon père… là… sur la table, dit vivement Rose en indiquant au maréchal un petit bureau placé à côté de l’une des croisées