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XV


Le lion blessé.


Telle était la scène dont le retentissement avait si fort effrayé Rose et Blanche. D’abord, seul chez lui, le maréchal Simon, alors dans un état d’exaspération difficile à rendre, s’était mis à marcher précipitamment, sa belle et mâle figure enflammée de colère, ses yeux étincelant d’indignation, tandis que sur son large front couronné de cheveux grisonnants, coupés très-court, quelques veines dont on aurait pu compter les battements semblaient gonflées à se rompre ; parfois son épaisse moustache noire s’agitait par un mouvement convulsif, assez semblable à celui qui tord la face du lion en fureur. Et de même aussi qu’un lion blessé, harcelé, torturé par mille piqûres invisibles, va et vient avec un courroux sauvage dans la loge où il est retenu, le maréchal Simon, haletant, courroucé, allait et venait dans sa chambre, pour ainsi dire par bonds ; tantôt il mar-