celui qui la signait, M. Hardy rassembla de nouveau ses souvenirs, chercha longtemps et ne put se rappeler ni le nom de Rodin, ni à quelle grave circonstance celui-ci faisait allusion.
Ensuite d’un assez long silence, il dit au domestique :
— C’est M. Rodin qui vous a remis cette lettre ?
— Oui, monsieur.
— Et… qu’est-ce que M. Rodin ?
— Un bon vieux monsieur, qui relève d’une longue maladie qui a failli l’emporter. Depuis quelques jours à peine il est convalescent, mais il est toujours si triste et si faible, qu’il fait peine à voir ; ce qui est grand dommage, car il n’y a pas de plus digne, de plus brave homme dans la maison… si ce n’est monsieur, qui vaut bien M. Rodin, ajouta le domestique en s’inclinant d’un air respectueusement flatteur.
— M. Rodin ? dit M. Hardy pensif, cela est singulier ; je ne me rappelle pas ce nom, ni aucun événement qui s’y rattache.
— Si monsieur veut me donner sa réponse, reprit le domestique, je la porterai à M. Rodin ; il est chez le père d’Aigrigny, à qui il est allé faire ses adieux.
— Ses adieux ?