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— Et le toit,… vois donc ces crevasses.

— Comment faire… sœur ?

— Mais, j’y songe, dit la Mayeux, la paille de notre paillasse, bien tordue, pourra nous servir.

— Sans doute, reprit Céphyse, nous en garderons pour allumer notre feu, et du reste nous ferons des tampons pour les crevasses du toit, et des bourrelets pour la porte et pour la fenêtre…

Puis, souriant avec cette ironie amère, fréquente, nous le répétons, dans ces lugubres moments, Céphyse ajouta :

— Dis donc… sœur, des bourrelets aux portes et aux fenêtres pour empêcher l’air… quel luxe !… nous sommes douillettes comme des personnes riches.

— À cette heure… nous pouvons bien prendre un peu nos aises, dit la Mayeux en tâchant de plaisanter comme la reine Bacchanal.

Et les deux sœurs, avec un incroyable sang-froid, commencèrent à tordre des brins de paille en espèce de bourrelets assez menus pour pouvoir être placés entre les ais de la porte et le plancher, puis elles façonnèrent d’assez gros tampons destinés à boucher les crevasses de la toiture.

Tant que dura cette sinistre occupation, le