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ce symptôme comme la preuve certaine d’une amélioration sensible dans l’état du maréchal.

« Reconnues à leur écriture, les dernières lettres anonymes ayant été rendues au facteur par le soldat Dagobert sans avoir été ouvertes par le maréchal, on avisera au moyen de les faire parvenir d’une autre manière. »

Puis regardant Rodin, le père d’Aigrigny lui dit :

— Votre Révérence juge sans doute comme moi que cette note pourrait être plus satisfaisante ?…

Rodin baissa la tête. On lisait sur sa physionomie crispée combien il souffrait de ne pouvoir parler ; par deux fois il porta la main à son gosier en regardant le père d’Aigrigny avec angoisse.

— Ah !… s’écria le père d’Aigrigny avec colère et amertume, après avoir parcouru une autre note, pour une heureuse chance… ce jour en a de bien funestes !…

À ces mots, se tournant vivement vers le père d’Aigrigny, étendant vers lui ses mains tremblantes, Rodin l’interrogea du geste et du regard.

Le cardinal, partageant la même inquiétude, dit au père d’Aigrigny :