des assaillants ; les cris de mort retentirent avec une nouvelle violence.
Le carrier se jeta de nouveau sur le père d’Aigrigny en disant :
— À moi, mes amis !… Celui-là dure trop ;… finissons-le…
Le père d’Aigrigny se vit perdu…
Ses forces étaient à bout, il se sentit défaillir… ses jambes tremblèrent… un nuage passa devant sa vue, les hurlements de ces furieux commençaient à arriver presque voilés à son oreille. Le contre-coup de plusieurs violentes contusions, reçues pendant la lutte à la tête, et surtout à la poitrine, se faisait déjà ressentir… Deux ou trois fois une écume sanglante vint aux lèvres de l’abbé ; sa position était désespérée…
— Mourir assommé par ces brutes, après avoir tant de fois, à la guerre, échappé à la mort !
Telle était la pensée du père d’Aigrigny, lorsque le carrier s’élança vers lui.
Soudain, et au moment où l’abbé, cédant à l’instinct de sa conservation, appelait une dernière fois au secours d’une voix déchirante, la porte à laquelle il s’adossait s’ouvrit derrière lui ;… une main ferme le saisit et l’attira vivement dans l’église.