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Loin d’imiter la calme démarche de Djalma, Rose-Pompon entra en sautillant dans la loge, remua bruyamment les chaises, se trémoussa quelque temps sur son siége avant de s’asseoir, afin d’étaler sa belle robe ; puis, sans être le moins du monde intimidée par cette brillante assemblée, elle fit d’un petit geste agaçant respirer l’odeur de son bouquet de roses à Djalma, et elle parut définitivement s’équilibrer sur la chaise qu’elle occupait.

Faringhea rentra, ferma la porte de la loge et s’assit derrière le prince.

Adrienne, toujours profondément absorbée dans la contemplation de la forêt indienne et dans ses doux souvenirs, n’avait fait aucune attention aux nouveaux arrivants…

Comme elle tournait complètement la tête du côté du théâtre et que Djalma ne pouvait, pour ainsi dire, l’apercevoir à ce moment que de profil perdu, il n’avait pas non plus reconnu mademoiselle de Cardoville.