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Les seuls mots que le maréchal Simon put distinguer furent ceux-ci :

Napoléon II… serment… déshonneur… mon fils…

Puis le vieil ouvrier agita encore machinalement les lèvres… et ce fut tout…

Au moment où il expirait, la nuit était tout à fait venue, et ces cris terribles retentissaient tout à coup au dehors :

— Au feu !… au feu !…

L’incendie éclatait au milieu de l’un des bâtiments des ateliers, rempli d’objets inflammables et dans lequel s’était glissé le petit homme à mine de furet.

En même temps on entendait au loin le roulement des tambours qui annonçaient l’arrivée d’un détachement de troupes venant de la barrière.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Depuis une heure, et malgré tous les efforts, le feu dévore la fabrique.

La nuit est claire, froide, étoilée ; le vent du nord est violent ; il souffle, il mugit.

Un homme, marchant à travers champs, et à l’abri d’un pli de terrain assez élevé qui lui cache l’incendie, un homme s’avance à pas lents et inégaux.

Cet homme est M. Hardy.