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Après avoir traversé l’atelier de lingerie, vaste salle donnant sur le jardin, bien aéré pendant l’été[1], bien chauffé pendant l’hiver, Agricol alla frapper à la porte de la mère d’Angèle.

Si nous disons quelques mots de ce logis, situé au premier étage, exposé au levant et donnant sur un jardin, c’est qu’il offrait pour ainsi dire le spécimen de l’habitation du ménage dans l’association, au prix toujours incroyablement minime de cent vingt-cinq francs par an.

  1. M. Adolphe Bobierre, dans un petit livre récemment publié (De l’air considéré sous le rapport de la salubrité, Fournier, 7, rue Saint-Benoît), entre dans les détails les plus curieux et les plus positifs sur l’indispensable nécessité du renouvellement de l’air pour la conservation de la santé. Il résulte des expériences de la science ce fait irréfragable, que pour que l’homme soit dans sa condition normale, il lui faut par heure de six à dix mètres cubes d’air frais et renouvelé. Or, on frémit quand on songe aux ateliers obscurs et étouffés, où sont souvent entassés une multitude d’ouvriers. Parmi les excellentes conclusions de la brochure de M. Bobierre, nous citons celle-ci, en nous joignant à lui pour appeler sur cette proposition l’attention du conseil de salubrité, qui rend chaque jour de grands services.

    Dès qu’un atelier devra contenir un nombre d’ouvriers supérieur à dix, il sera soumis à l’inspection des délégués du conseil de salubrité, qui constateront que sa disposition n’est pas de nature à altérer la santé des ouvriers qui y sont enfermés.