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humaines d’un bien-être idéal, si on le compare au sort affreux, presque homicide, auquel ils sont presque toujours condamnés ; les instruire, les relever à leurs propres yeux ; leur faire préférer aux grossiers plaisirs du cabaret, ou plutôt à ces étourdissements funestes que ces malheureux y cherchent fatalement pour échapper à la conscience de leur déplorable destinée, leur faire préférer à cela les plaisirs de l’intelligence, le délassement des arts ; moraliser, en un mot, l’homme par le bonheur ; enfin, grâce à une généreuse initiative, à un exemple d’une pratique facile, prendre place parmi les bienfaiteurs de l’humanité, et faire en même temps, pour ainsi dire, forcément une excellente affaire… ceci paraît fabuleux. Tel était cependant le secret des merveilles dont nous parlons.

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Entrons dans l’intérieur de la fabrique.

Agricol, ignorant la cruelle disparition de la Mayeux, se livrait aux plus heureuses pensées en songeant à Angèle, et achevait sa toilette avec une certaine coquetterie, afin d’aller trouver sa fiancée.

Disons deux mots du logement que le forgeron occupait dans la maison commune, à raison du prix incroyablement minime de soixante et