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interrompues ou tachées de larmes, selon le cours des émotions que la Mayeux avait ressenties la veille en apprenant le profond amour d’Agricol pour Angèle, formaient les dernières pages de ce journal.


Vendredi, 3 mars 1832.

« … Ma nuit n’avait été agitée par aucun rêve pénible ; ce matin, je me suis levée sans aucun pressentiment

J’étais calme, tranquille, lorsque Agricol est arrivé.

« Il ne m’a pas paru ému ; il a été, comme toujours, affectueux. Il m’a d’abord parlé d’un événement relatif à M. Hardy, et puis, sans transition, sans hésitation, il m’a dit :

« — Depuis quatre jours je suis éperdument amoureux… Ce sentiment est si sérieux que je pense à me marier… Je viens te consulter.

« Voilà comment cette révélation si accablante pour moi m’a été faite… naturellement, cordialement, moi d’un côté de la cheminée, Agri-