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est descendue ; on l’a fait demander pour quelque chose de très-pressé.

— Et qui l’a fait demander ?

— La jeune personne qui sert de secrétaire à mademoiselle… Elle était sortie ce matin de très-bonne heure ; aussitôt son retour elle a fait demander Florine, qui, depuis, n’est pas revenue.

— Cette absence est sans doute relative à quelque affaire importante de mon angélique ministre des secours et aumônes, dit Adrienne en souriant et en songeant à la Mayeux.

Puis elle fit signe à Hébé de s’approcher de son lit.

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Environ deux heures après son lever, Adrienne s’étant fait, comme de coutume, habiller avec une rare élégance, renvoya ses femmes et demanda la Mayeux, qu’elle traitait avec une déférence marquée, la recevant toujours seule.

La jeune ouvrière entra précipitamment, le visage pâle, ému, et lui dit d’une voix tremblante :

— Ah ! mademoiselle… mes pressentiments étaient fondés ; on vous trahit…

— De quels pressentiments parlez-vous ? ma