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museleurs de populaire… Il se prendra au piège… Les propositions formulées, la tempête éclate… Soulèvement général contre Rome, scission profonde, le sacré collège se divise en trois partis… L’un approuve, l’autre blâme, l’autre tremble… L’homme faible, encore plus épouvanté qu’il ne l’est aujourd’hui d’avoir laisser égorger la Pologne, recule devant les clameurs, les reproches, les menaces, les ruptures violentes qu’il soulève.

« Cela me va toujours et beaucoup.

« Alors, à notre bon P. V. d’ébranler la conscience de l’homme faible, d’inquiéter son esprit, d’effrayer son âme.

« En résumé : abreuver de dégoûts, diviser son conseil, l’isoler, l’effrayer, redoubler l’ardeur féroce du bon Albani, réveiller l’appétit des sanfédistes[1], leur donner des libé-

    saint-père, non moins violente et non moins concluante, contre le dragon de la presse :

    « Là se rapporte cette liberté funeste, et dont on ne peut avoir assez d’horreur, la liberté de librairie pour publier quelque écrit que ce soit, liberté que quelques-uns osent solliciter et étendre avec autant de bruit que d’ardeur. » (Lettre encyclique du pape Grégoire XVI aux évêques de France.)

  1. Le pape Grégoire XVI venait à peine de monter sur le trône pontifical, quand il apprit la révolte de Bologne. Son premier mouvement fut d’appeler les Autrichiens et