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cialement confiée : aucun membre de la congrégation, surtout dans la position subalterne où Rodin s’était jusqu’alors tenu, ne pouvait ni se renfermer chez soi, ni même posséder un meuble fermant à clef ; de la sorte, rien n’entravait l’exercice d’un espionnage mutuel, incessant, l’un des plus puissants moyens d’action et d’asservissement employés par la compagnie de Jésus.

En raison de diverses combinaisons qui lui étaient personnelles, bien que se rattachant par quelques points aux intérêts généraux de son ordre, Rodin avait pris à l’insu de tous ce pied-à-terre de la rue Clovis.

C’est du fond de ce réduit ignoré que le socius correspondait directement avec les personnages les plus éminents et les plus influents du sacré collège.

On se souvient peut-être qu’au commencement de cette histoire, lorsque Rodin écrivait à Rome que le père d’Aigrigny, ayant reçu l’ordre de quitter la France sans voir sa mère mourante, avait hésité à partir ; on se souvient, disons-nous, que Rodin avait ajouté, en forme de post-scriptum, au bas du billet qui dénonçait au général de l’ordre l’hésitation du père d’Aigrigny :

« Dites au cardinal-prince qu’il peut comp-