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ressources, il nous est si dévoué… essayons toujours…

— Enfin, c’est du moins une chance…, dit l’abbé en reprenant la plume.

— Mettons la chose au pis…, dit la princesse, qu’Adrienne aille ce soir… chercher les filles du maréchal Simon… Peut-être ne les trouvera-t-elle plus…

— Il ne faut pas espérer cela, il est impossible que les ordres de Rodin aient été si promptement exécutés… nous en aurions été avertis.

— Il est vrai… écrivez alors au docteur… je vais vous envoyer Dubois ; il lui portera votre lettre. Courage, Frédérik, nous aurons raison de cette fille intraitable…

Puis, madame de Saint-Dizier ajouta avec une rage concentrée :

— Oh ! Adrienne… Adrienne… vous payerez bien cher… vos insolents sarcasmes et les angoisses que vous nous causez.

Au moment de sortir, la princesse se retourna et dit à M. d’Aigrigny :

— Attendez-moi ici ; je vous dirai ce que signifie la visite du commissaire, et nous rentrerons ensemble.

La princesse disparut.

M. d’Aigrigny écrivit quelques mots à la hâte d’une main convulsive.