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en tout et pour tout, la détermination qu’elle allait de son côté notifier à la princesse de Saint-Dizier.





V


La révolte.


— Mademoiselle…, dit la princesse à Adrienne de Cardoville d’un ton froid et sévère, je me dois à moi-même, je dois à ces messieurs de rappeler en peu de mots les événements qui se sont passés depuis quelque temps. Il y a six mois, à la fin du deuil de votre père, vous aviez alors dix-huit ans… vous m’avez demandé à jouir de votre fortune et à être émancipée… j’ai eu la malheureuse faiblesse d’y consentir… Vous avez voulu quitter le grand hôtel et vous établir dans le pavillon du jardin, loin de toute surveillance… Alors a commencé une suite de dépenses plus extravagantes les unes que les autres. Au lieu de vous contenter d’une ou deux femmes de chambre prises dans